spirituelle sans le savoir

Chère lectrice, cher lecteur,

Oh, il s’est passé tant de choses cette semaine ! J’ai enfin terminé le nouveau site Colchik et ça n’est pas rien, car pour y arriver, j’ai dû creuser tout au fond de moi et balayer beaucoup de peurs & de blocages. Réussir à vous dire le plus sincèrement possible ce que j’ai à vous dire et qui va bien au-delà du vêtement a été un exercice long & passionnant. Et il y a une chose dont je dois vous parler maintenant parce que c’est une chose qui est essentielle pour moi et en même temps pas évidente du tout.

Moi, la fille des années 70 sans aucune éducation religieuse, élevée avec des valeurs très terriennes et fondamentalement laïques, j’ai fini par découvrir en moi une spiritualité qui s’ignorait & qui ne voulait pas dire son nom. J’aurais pu le découvrir plus tôt me direz-vous, mais une chappe familiale à la fois invisible & puissante faisait qu’on ne touche pas à ces choses-là. Dans la famille dont je viens, on naît, on vit, on meurt, on redevient poussière et puis c’est tout (une certaine forme de simplicité déjà, me direz-vous !). Un matérialisme pur & dur : voilà ce qui m’a été transmis, un monde sans aucune forme de spiritualité, même pas sous forme de questionnement.

Et pourtant, hypersensible comme je l’ai toujours été, bien évidemment, je percevais dans mon environnement mille & une choses qui allaient bien au-delà de la matière ! Bien sûr aussi que ma solitude d’enfant unique était habitée de mondes parallèles dans lesquels je pouvais m’évader à tout moment. Mon intuition enfin a toujours été très forte mais je n’y accordais pas plus de valeur que cela et je ne savais pas non plus qu’elle se cultive.

C’est récemment seulement que j’ai mis un nom sur tout cela. Récemment que j’ai compris que ma quête de simplicité et mon goût pour l’essentiel n’étaient rien d’autre qu’une forme de spiritualité. Une soif de sacré qui refusait de dire son nom. Alors j’ai lu beaucoup, j’ai creusé, cherché. Et j’ai compris qu’il existait une forme de spiritualité non seulement profane (celle qui se tient pro fanum, à l’extérieur du temple) mais quotidienne. C’est cette spiritualité tout ordinaire que j’explore et que j’ai envie de partager avec vous parce que malgré sa modestie, elle a un puissant pouvoir de transformation.

Oh c’est une spiritualité toute douce, intime. Elle n’a pas de rites, ni de formules préétablis, elle grandit au fil des jours, autonome & libre ! Elle n’est pas là pour enfermer dans des réponses toutes faites, elle apporte juste de la lumière. Elle n’a pas d’esthétique, non plus, elle se niche dans les détails de votre quotidien, les objets, les gestes. Elle est là, c’est tout, à la fois secrète & familière, ordinaire & merveilleuse, parfois naïve, parfois sauvage, parfois plus inspirée. Et elle donne tellement, mais tellement plus de densité & de sens à la vie de tous les jours !

Spiritus en latin, avant d’être l’esprit, c’est le souffle. La spiritualité ce n’est rien de plus que de se relier au souffle des choses et pas seulement à leur matière. C’est seulement ça et c’est tellement puissant ! Ainsi, quand on prend un plaisir particulier à boire dans une tasse qui a appartenu à une personne chère par exemple, eh bien on est déjà dans le spirituel puisqu’on attribue à l’objet des propriétés qui vont au-delà de la matière. La vie est tellement plus riche quand on voit les choses aussi sous le prisme de l’esprit !

Et si finalement nous étions tous spirituels sans le savoir ? Et si cultiver cette dimension-là de notre humanité pouvait nous donner au quotidien plus de force & plus de joie ? Réenchanter l’ordinaire, chercher le souffle de vie dans les petites choses… voilà qui pourrait bien nous aider à réenchanter le monde !

Je suis tout au début de ce cheminement, mais je prends un réel plaisir à développer cette spiritualité quotidienne, j’ai presque envie de dire une spiritualité terre-à-terre ! C’est tellement bon de mettre du sens & de la lumière dans la vie de tout les jours !

Mais j’ai assez écrit pour aujourd’hui ! J’aurais mille choses à dire à ce sujet, mais là, je voulais juste vous dire cela pour que vous le sachiez. Ouh ! Décidément, cette newsletter m’amène à vous dire des choses que je n’aurais jamais cru partager !

À la semaine prochaine ! Prenez soin de vous !

Laura

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